4 – la revictimisation des femmes en situation de prostitution de rue/survie

- En Australie, « les femmes en prostitution de rue éprouvent plus de difficulté à sortir du milieu. La normalisation de la prostitution conduit à un manque de services de soutien, ceux-ci étant souvent étouffés par les propriétaires de bordels. »
Julie Bindel et Liz Kelly, "A Critical Examination of Responses to Prostitution in Four Countries: Victoria, Australia; Ireland; the Netherlands; and Sweden," For the Routes Out Partnership Board, Child and Woman Abuse Studies Unit, London Metropolitan University, 2003, p 19

-« Je me suis souvent demandé, depuis que nous avons légalisé les bordels, si nous avions pris la bonne décision, » déclare Femke Halsema, une députée néerlandaise qui était partisane de cette mesure. « Pour moi, c’était un enjeu d’émancipation et de libération pour les femmes. Mais jusqu’à maintenant, cela a l’effet inverse. »
Suzanne Daley, "New Rights for Dutch Prostitutes but No Gain," New York Times, 12 août 2001.

- « Un des objectif avoués des partisans de la légalisation est d’amener les femmes prostituées à l’intérieur, là où elles seraient censées être moins vulnérables que dans la prostitution de rue. Mais beaucoup de femmes font de la prostitution de rue parce qu’elles veulent éviter d’être contrôlées et exploitées par des pimps (transformées en entrepreneurs sexuels dans les systèmes réglementaristes). D’autres femmes ne veulent pas s’enregistrer ou se soumettre à des contrôles de santé, comme la loi l’exige dans certains pays où la prostitution a été légalisée. Ainsi, la légalisation peut avoir pour effet de pousser certaines femmes à la prostitution de rue. »
Janice G. Raymond, The Consequences of Legal Policy on Prostitution and Trafficking in Women, Budapest, Hongrie, le 28 mai 2004